« …la beauté est quelque chose de virtuellement là, depuis toujours là, un désir qui jaillit de l’intérieur des êtres, ou de l’Être, telle une fontaine inépuisable qui, plus que figure anonyme ou isolée, se manifeste comme présence rayonnante et reliante, laquelle incite à l’acquiescement, à l’interaction, à la transfiguration. »
François Cheng
La grâce fragile… les poèmes visuels de Pergolesi
Tant de douceur, de fragilité, de délicatesse, d’infini exprimé dans le fini d’une oeuvre d’art. Des teintes toutes en finesse. Des paysages finalement autant intérieurs qu’extérieurs…
« Relevant de l’être et non de l’avoir, la vraie beauté ne saurait être définie comme moyen ou instrument. Par essence, elle est une manière d’être, un état d’existence. »
Concepts chinois et occidentaux de la beauté: une comparaison
Dans son ouvrage, Cette étrange idée du beau, François Jullien, philosophe et sinologue, s’interroge sur l’idée du beau tel qu’envisagé en Occident et en Chine.
Succinctement, il en ressort que selon les textes chinois anciens (Mi Fu au XIe siècle; Fang Xun au XVIIIe siècle …
« La beauté est quelque chose (…) que l’âme reconnaît comme intime et sympathique à sa propre essence, qu’elle accueille et assimile. Les objets sensibles (sont beau) parce qu’ils participent à une forme. »
Plotin. Ennéade 1. Livre sixième. Du beau. Tome premier